Quatorze ans après la catastrophe de Tchernobyl, le pire en terme de santé humaine est encore à venir. C’est le bilan peu encourageant tiré le 25 avril 2000 par les Nations Unies dans une brochure publiée à l’occasion du 14e anniversaire de l’accident nucléaire de 1986.
« Cet accident a libéré au moins 100 fois plus de radiations que les deux bombes atomiques larguées sur le Japon » peut-on lire dans cette brochure de 32 pages intitulées « Tchernobyl : une catastrophe qui continue ».
« Tchernobyl est un mot que nous aimerions tous rayer de nos mémoires » souligne le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan en avant-propos. Mais ajoute-t-il, « plus de 7 millions d’êtres humains n’ont pas le luxe de pouvoir oublier. Ils souffrent toujours, chaque jour ».
Si le nombre exact de victimes ne sera jamais connu, 3 millions d’enfants ont besoin de soins et « beaucoup mourront prématurément », affirme Kofi Annan, pour qui « nous ne saurons pas avant 2016, au plus tôt, le nombre total de ceux susceptibles de développer des complications médicales graves ».